- EAN13
- 9782226213280
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 05/12/1985
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Tel est l'état du monde en 1937.Lorsque Hitler regarde autour de lui, que
voit-il ?Une U. R. S. S. dont Staline vient de décapiter l'armée, lui
infligeant une « purge » dont elle ne se remettra pas avant plusieurs années.
Une Amérique préoccupée avant tout par l'expansion japonaise et dont l'opinion
semble écouter la voix du Président Roosevelt avec moins de faveur que celles
qui lui prêchent l'isolationnisme et la neutralité. Une Angleterre infiniment
plus sensible aux dangers qui menacent son hégémonie en Méditerranée qu'au
déséquilibre créé en Europe centrale par le redressement allemand. Une France
paralysée par les conflits sociaux, dont les seules réactions à ses défis
réitérés n'ont été, en fin de compte, que des protestations verbales. Une
Espagne qui se tord dans les affres de la guerre civile, mais où la victoire
de Franco ne semble plus faire de doute. Une Belgique qui vient de proclamer
sa neutralité et s'est retirée du système de la sécurité collective . Une
Italie qui a renoncé à monter la garde sur le Brenner pour s'enfoncer en
Afrique et qui a quitté le camp des démocraties pour nouer avec l'Allemagne
des liens d'amitié. Même dans ses heures les plus exaltées, jamais Hitler n'a
pu imaginer un concours de circonstances plus favorable à la réalisation de
ses projets.Ne dirait-on pas qu'une main invisible s'est ingéniée à écarter
tous les obstacles qui auraient pu se dresser sur sa route ?
voit-il ?Une U. R. S. S. dont Staline vient de décapiter l'armée, lui
infligeant une « purge » dont elle ne se remettra pas avant plusieurs années.
Une Amérique préoccupée avant tout par l'expansion japonaise et dont l'opinion
semble écouter la voix du Président Roosevelt avec moins de faveur que celles
qui lui prêchent l'isolationnisme et la neutralité. Une Angleterre infiniment
plus sensible aux dangers qui menacent son hégémonie en Méditerranée qu'au
déséquilibre créé en Europe centrale par le redressement allemand. Une France
paralysée par les conflits sociaux, dont les seules réactions à ses défis
réitérés n'ont été, en fin de compte, que des protestations verbales. Une
Espagne qui se tord dans les affres de la guerre civile, mais où la victoire
de Franco ne semble plus faire de doute. Une Belgique qui vient de proclamer
sa neutralité et s'est retirée du système de la sécurité collective . Une
Italie qui a renoncé à monter la garde sur le Brenner pour s'enfoncer en
Afrique et qui a quitté le camp des démocraties pour nouer avec l'Allemagne
des liens d'amitié. Même dans ses heures les plus exaltées, jamais Hitler n'a
pu imaginer un concours de circonstances plus favorable à la réalisation de
ses projets.Ne dirait-on pas qu'une main invisible s'est ingéniée à écarter
tous les obstacles qui auraient pu se dresser sur sa route ?
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