Disparu !, La Tresse blonde
EAN13
9782360589012
Éditeur
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Date de publication
Collection
Œuvres de Fortuné de Boisgobey
Langue
français
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Disparu !

La Tresse blonde

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Œuvres de Fortuné de Boisgobey

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782360589012
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    9.99

  • Aide EAN13 : 9782360589012
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Investigations criminelles dans la famille

Le quatrième roman de Fortuné du Boisgobey présente déjà tout ce qui va faire
la force des romans criminels de l’auteur.

Héritier des grands feuilletonistes du Second Empire, il exploite tous les
registres du roman populaire et ce sont des rapports familiaux qui sous-
tendent toute l’intrigue du roman : c’est parce que son futur beau-frère est
soupçonné de crime que le jeune comte Edmond de Sartilly se transforme en
enquêteur, et c’est pour retrouver son fils que le policier Jottrat abandonne
ses fonctions officielles pour lui venir en aide.
Logiquement, c’est ensuite le registre criminel qui prend le pas, et le récit
alors se dédouble : d’un côté l’enquête policière pour tenter de découvrir le
coupable du crime ; de l’autre une chasse au trésor afin de mettre la main sur
une fortune que le criminel tente aussi de s’approprier.

Boisgobey sait manier le suspense et parfaitement utiliser la dynamique de son
récit : enlèvement, séquestration, poursuite, combat… l’aventure bat son
plein. Par ailleurs, il est un magnifique historien de son siècle,
principalement en ce qui concerne Paris, dont il évoque la physionomie dans
les années 1840.

Le roman paraît initialement dans le Petit Moniteur Universel du Soir, du 31
décembre 1869 au 19 mars 1870, et sera publié en librairie par Dentu en 1875,
sous le titre La Tresse blonde.

Un roman policier mené tambour battant, avec de nombreux rebondissements et un
suspense haletant.

EXTRAIT

Le bois de Boulogne, en 1847, n’avait pas subi les transformations qui, de nos
jours, en ont fait un parc anglais. C’était alors un taillis clairsemé, coupé
par de rares allées, poudreuses l’été, boueuses l’hiver, et le monde élégant
n’y connaissait pas d’autre promenade que le talus des fortifications. Au mois
de février et au petit jour, la porte Maillot était en ce temps-là un lieu
absolument désert, où on pouvait s’attendre à rencontrer tout au plus quelque
duelliste matinal.
Cependant, le mercredi des Cendres de cette année 1847, vers huit heures du
matin, un mouvement inaccoutumé animait les abords d’un restaurant assez en
vogue, qui occupait une petite maison bâtie au coin de l’avenue de Neuilly et
du bois. Deux calèches et trois ou quatre de ces cabriolets haut perchés sur
leurs roues qu’affectionnait la jeunesse dorée de l’époque, stationnaient à la
porte ; les fenêtres du premier étage étincelaient de lumière et laissaient
passer le bruit affaibli d’un souper joyeux.
La blanche nappe de neige étendue sur la route et les grands arbres dépouillés
encadraient d’une façon bizarre ce pavillon plein de mouvement et de clarté ;
le jour venait, un jour gris et pluvieux ; une vapeur humide montait de la
terre détrempée. Les chevaux, qu’on n’avait pas dételés, frissonnaient sous
leurs couvertures, et les domestiques chargés de les tenir piétinaient pour se
réchauffer, tout en maugréant contre leurs maîtres.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Fortuné du Boisgobey est né en 1821 et mort en 1891. Écrivain emblématique du
XIXe siècle, il s'est essayé au genre du roman policier, judiciaire et
historique. Ayant connu un succès considérable de son vivant, il est considéré
comme l'un des plus grands feuilletonistes de la littérature française. Il fut
à la tête de la Société des Gens de Lettres entre 1885 et 1886.
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