Le Rôle des femmes dans l’histoire de France
EAN13
9782366598865
Éditeur
Le Mono
Date de publication
Langue
français
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Le Rôle des femmes dans l’histoire de France

Le Mono

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Quel rôle les femmes ont-elles joué dans l’histoire de la France ? C’est ce à
quoi répond ce livre."La promiscuité la plus complète règne parmi les
Mérovingiens. Placés en présence de leurs traditions nationales, qui
autorisent les grands personnages à prendre plusieurs femmes en signe de
noblesse, — de la législation romaine, qui reconnaît deux sortes d’union,
l’une officielle, justœ nuptiœ, l’autre purement fantaisiste, — du mariage
chrétien, qui n’admet qu’une seule femme, — ils mêlent et confondent tout, et
la plupart d’entre eux ont tout à la fois des femmes qu’ils épousent
ecclésiastiquement, qui sont déclarées reines et regardées comme légitimes,
des femmes qui, pour être mariées ecclésiastiquement, portent aussi par
tolérance le titre de reines, mais ne sont point réputées légitimes, et de
simples favorites, en nombre illimité, qui ne portent aucun titre, mais qui
peuvent toujours devenir reines. Ces diverses catégories formaient comme
autant de branches dont les rejetons venaient disputer la couronne, car tous
les enfants nés des rois, quelle que fût la condition de leur mère, étaient
aptes à succéder. Ce fut là une source de troubles et de crimes : le nombre
des prétendants compliquait l’anarchie au moment où s’ouvrait la succession
royale. Les leudes, en leur qualité d’hommes libres, repoussaient des princes
nés d’esclaves comme Bathilde, de fileuses de laine comme Méroflède;
l’ambition de supplanter les reines légitimes engageait des luttes implacables
entre les femmes du sérail mérovingien, et la paysanne Frédégonde venait
s’asseoir sur le trône de Clovis en marchant sur les cadavres d’Audovère et de
Guleswinthe. Le mariage royal ne prit qu’à l’avènement de Hugues Capet le
caractère qu’il devait conserver jusqu’aux derniers jours de la monarchie;
cependant l’église admit le système de la répudiation, sous la réserve qu’elle
aurait seule le droit de rompre les liens que seule elle avait le droit de
consacrer, et ce fut encore là dans les premiers siècles capétiens une cause
de troubles très graves par les répudiations de Berthe, d’Éléonore d’Aquitaine
et d’Ingeburge. L’intérêt dynastique fit comprendre aux rois la nécessité de
donner pour base à l’ordre de succession la fixité du mariage, et depuis
Philippe-Auguste jusqu’à la révolution Louis XII et Henri IV furent les seuls
qui profitèrent des dispositions du droit canonique et de la bonne volonté des
papes pour changer de femmes légitimes; mais la plupart se dédommagèrent
largement de la contrainte que leur imposaient la politique et la religion…"
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