Chroniques pékinoises

"Je suis ni sinologue ni grande aventurière attirée par les pays exotiques ou
asiatiques. Pour ainsi dire je ne voyage pas beaucoup, j’émigre. C’est
probablement pourquoi, jamais jusqu’alors dans ma vie passée en différents
pays d’Europe, je ne me suis intéressée à savoir où et comment je me trouvais
dans l’espace, par rapport aux quatre points cardinaux. [...] Autrement dit,
“avoir perdu le nord” ne m’avait jamais gênée jusqu’à mon arrivée à Pékin." Ni
manuel de l’expatrié en Extrême-Orient, ni récit de voyage au sens classique
du terme, ces "Chroniques pékinoises", composées par une sociologue qui a fait
le choix d’une immersion d’un an dans la capitale chinoise, relate une
expérience socioculturelle marquée par des interrogations et réflexions plus
ou moins étonnées, plus ou moins agacées. Se dessine ainsi une épreuve
radicale de l’altérité et des mœurs d’un ailleurs absolu, temps de
chamboulement et de retour sur soi qui permet à K. Papadopoulos de forger
quelques clés de lecture de cette immensité souvent indéchiffrable qu’est
l’empire du Milieu.