Les fables canadiennes de Jules Verne, Discorde et concorde dans une autre Amérique
EAN13
9782760326804
Éditeur
Presses de l'université d'Ottawa
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les fables canadiennes de Jules Verne

Discorde et concorde dans une autre Amérique

Presses de l'université d'Ottawa

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782760326804
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En trois décennies, du début des années 1870 au tournant du XXe siècle, Jules
Verne écrit trois romans couvrant plus d’un demi-siècle d’histoire canadienne.



Si ce triptyque peut être saisi dans le processus global de la création
vernienne, il forme en même temps une entité à part entière, un formidable
révélateur de la place du Canada et du Québec en France. Cette place est
relative : elle dépend beaucoup de ses interactions avec l’Angleterre et les
États-Unis.



Plusieurs oeuvres de Verne, depuis Les Aventures du Capitaine Hatteras,
publiées au milieu des années 1860, s’attachent à comparer les réactions de
personnages anglais et américains. Il en ressort in fine une rivalité des deux
pays, comme dans les romans canadiens Le Pays des fourrures (1872-1873) et
Famille-Sans-Nom (1889). Le conflit anglo-américain explique les connivences
entre Canadiens français et Américains, dont font état ces deux romans.



Or, à la fin de sa vie, Verne remanie ce système d’alliance. Dans Le Volcan
d’or, rédigé en 1899-1900, les relations vont diamétralement changer :
Canadiens français et anglais, tous honnêtes gens en quête de l’or du
Klondike, s’unissent contre des Américains originaires du Texas, délinquants
notoires et redoutés.



Comment analyser ce retournement ? Quelle clé offre-t-il pour comprendre, à
une plus vaste échelle, les images du Canada et du Québec qui prévaudront dès
lors en France ?

Over the course of three decades—from the early 1870s to the turn of the 20th
century—Jules Verne wrote three novels covering more than half a century of
Canadian history.



While this triptych is undoubtedly located within the Vernian corpus, it
nevertheless constitutes a body of work in its own right, a powerful testimony
to the place that Canada and Quebec occupied in France. This place was
relative, however, dependent on interactions with England and the United
States.



Several of Verne’s works beginning with the publication of The Adventures of
Captain Hatteras in the mid-1860s compare English and American characters.
Ultimately, the rivalry that emerges between the two countries is further
developed in the Canadian novels The Fur Country (1872–1873) and Family
Without a Name (1889). The Anglo-American conflict explains the affinities
between French Canadians and Americans present in both novels.



Toward the end of his life, however, Verne revisits this alliance. In The
Golden Volcano, written in 1899–1900, those relations change diametrically:
French and English Canadians, all honest people in search of Klondike gold,
unite against the Texans, notorious and feared delinquents.



How is this reversal to be understood? What clues does it offer for
understanding of the depictions of Canada and Quebec that prevail henceforth
in France on a broader scale?
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