Exégèse des Lieux Communs
EAN13
9782824905358
Éditeur
République des Lettres
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Exégèse des Lieux Communs

République des Lettres

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  • Aide EAN13 : 9782824905358
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"Exégèse des Lieux communs", livre terrible sous son apparente cocasserie, se
présente sous la forme de quelque trois cents textes en deux séries où sont
analysées, interprétées et commentées une à une les expressions toutes faites
par quoi se traduit la «sottise bourgeoise». Comme Flaubert avec son
"Dictionnaire des idées reçues", Bloy s’attaque férocement à l’homme «qui ne
fait aucun usage de la faculté de penser» et se contente d’un répertoire
limité à quelques formules toutes faites. L’énumération des lieux comuns fait
ressortir la prédominance des préoccupations d’argent: «Les affaires sont les
affaires, Qui paie ses dettes s’enrichit, Les bons comptes font les bons
amis», etc. D’autres expriment avant tout la bonne conscience et l’assurance
qu’il n’est besoin d’être ni un héros ni un saint pour mériter considération:
«On ne se refait pas, Je m’en lave les mains, Être à cheval sur les
principes», etc. Bloy s’empare à chaque fois d’une expression, et la poussant
au terme de sa logique secrète, en déduit magistralement l’imbécillité ou la
perversité cachée du petit bourgeois qui l’emploie. Mais ce n’est là qu’un
artifice de méthode pour laisser entendre que sous chacune de ces paroles
mortes subsiste la vertu inchangée de la Parole sacrée. Bloy interprète avant
tout les lieux communs à la lumière de l’Écriture et le mot «Exégèse» doit
être entendu ici dans son sens précis. Ce qu’il tente, c’est de tirer de
l’absurdité même, ou de la pesanteur humaine, ce qui peut s’y dissimuler qui
appartient à la révélation de Dieu aux hommes. Toute parole, selon lui, est
«réellement dérobée à la Toute-Puissance créatrice», si bien que «les plus
inanes bourgeois sont, à leur insu, d’effrayants prophètes». Dès lors, le sens
le plus mystérieux réapparaît sous les pires platitudes, et le génie
contemplatif et verbal de Bloy parvient sans cesse à tirer du plus pauvre
langage la solennelle attestation du mystère de notre humaine nature.
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