- EAN13
- 9782851978011
- Éditeur
- L'Herne
- Date de publication
- 1974
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782851978011
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Sous la direction de Pierre-André Touttain.
Ni matérialiste scientiste comme le vit Bloy, encore moins anglophile aveugle
comme le dénonça Charles Maurras, Verne fut-il un écrivain scientifique ou
l'auteur d'une vaste fresque romanesque ?
Pour séduisants, plausibles, inattaquables que soient ces très importants
travaux - le premier ayant totalement renouvelé la biographie vernienne, le
second nous proposant un champ infini de sujets de méditations et de
réflexions -, nous pensons - pour notre part - que Verne est présent dans ces
deux ouvrages mais qu'il se situe ailleurs pourtant, car toutes ses «
anticipations » sont le résultat d'analyses lucides d'inventions -
contemporaines de l'auteur - ébauchées, timidement avancées ou en cours de
développement, dues à de véritables scientifiques ... le génie romanesque
faisant le reste. Mais là où réside la grandeur de l'auteur de Vingt mille
lieues sous les mers, c'est d'avoir vu jusqu'où Science et Progrès pouvaient
conduire l'humanité.
Comme beaucoup de personnages hors du commun, Verne fut donc, dans sa vie,
double. Bourgeois appartenant typiquement à sa classe, aux tendances
anarchistes apparaissant nettement dans plusieurs de ses plus puissants romans
; respectueux de l'ordre établi et révolutionnaire souterrain a (selon
l'analyse graphologique de son écriture par Pierre Louys) ; défenseur
littéraire des minorités européennes et indiennes opprimées, mais antisémite,
dans Hector Servadac, et anti-dreyfusard ; humoriste génial et écrivain
solitaire et farouche ; auteur ayant aimé décrire de nombreuses « inventions
modernes », mais se vantant de n'avoir pas visité l'Exposition universelle de
1900 ; anglophile « souterrain » et anglophobe affirmant vigoureusement son
attitude, tel qu'en lui-même enfin Verne s'affirme à la postérité : un
visionnaire angoissé et lucide, un romancier au lyrisme volontairement
contenu, un être double dont l'oeuvre tout entière forme une somptueuse
mosaïque aux facettes multiples et changeantes.
Cette mosaïque, nous tentons de la reconstituer ici et à partir de textes et
de lettres qui nous semblent particulièrement révélateurs, de témoignages
anciens ou actuels, d'études sur des aspects généraux ou particuliers des
Voyages extraordinaires dues aux plus représentatifs ou enthousiastes exégètes
verniens.
Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.
Ni matérialiste scientiste comme le vit Bloy, encore moins anglophile aveugle
comme le dénonça Charles Maurras, Verne fut-il un écrivain scientifique ou
l'auteur d'une vaste fresque romanesque ?
Pour séduisants, plausibles, inattaquables que soient ces très importants
travaux - le premier ayant totalement renouvelé la biographie vernienne, le
second nous proposant un champ infini de sujets de méditations et de
réflexions -, nous pensons - pour notre part - que Verne est présent dans ces
deux ouvrages mais qu'il se situe ailleurs pourtant, car toutes ses «
anticipations » sont le résultat d'analyses lucides d'inventions -
contemporaines de l'auteur - ébauchées, timidement avancées ou en cours de
développement, dues à de véritables scientifiques ... le génie romanesque
faisant le reste. Mais là où réside la grandeur de l'auteur de Vingt mille
lieues sous les mers, c'est d'avoir vu jusqu'où Science et Progrès pouvaient
conduire l'humanité.
Comme beaucoup de personnages hors du commun, Verne fut donc, dans sa vie,
double. Bourgeois appartenant typiquement à sa classe, aux tendances
anarchistes apparaissant nettement dans plusieurs de ses plus puissants romans
; respectueux de l'ordre établi et révolutionnaire souterrain a (selon
l'analyse graphologique de son écriture par Pierre Louys) ; défenseur
littéraire des minorités européennes et indiennes opprimées, mais antisémite,
dans Hector Servadac, et anti-dreyfusard ; humoriste génial et écrivain
solitaire et farouche ; auteur ayant aimé décrire de nombreuses « inventions
modernes », mais se vantant de n'avoir pas visité l'Exposition universelle de
1900 ; anglophile « souterrain » et anglophobe affirmant vigoureusement son
attitude, tel qu'en lui-même enfin Verne s'affirme à la postérité : un
visionnaire angoissé et lucide, un romancier au lyrisme volontairement
contenu, un être double dont l'oeuvre tout entière forme une somptueuse
mosaïque aux facettes multiples et changeantes.
Cette mosaïque, nous tentons de la reconstituer ici et à partir de textes et
de lettres qui nous semblent particulièrement révélateurs, de témoignages
anciens ou actuels, d'études sur des aspects généraux ou particuliers des
Voyages extraordinaires dues aux plus représentatifs ou enthousiastes exégètes
verniens.
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