Orthographe : qui a peur de la réforme ?, Réflexions sur la langue française
EAN13
9782930758268
Éditeur
Fédération Wallonie-Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Orthographe : qui a peur de la réforme ?

Réflexions sur la langue française

Fédération Wallonie-Bruxelles

Livre numérique

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Qu'est-ce vraiment que l'orthographe ? Comment l'améliorer et la simplifier ?

Dans notre société, la maitrise de l’orthographe, bien que (ou parce que ?)
largement lacunaire chez beaucoup, est encore souvent conçue comme un
impératif auquel doivent se soumettre les individus qui ambitionnent d’occuper
une bonne position sociale. La presse ou divers sites et forums d’Internet le
rappellent fréquemment, une orthographe correcte est un atout précieux dans un
curriculum vitae : certains directeurs de ressources humaines ne trient-ils
pas les dossiers de candidature d’abord sur le critère de leur orthographe,
sans même examiner les qualités en rapport avec l’emploi postulé ? Plus
généralement, bien des personnes qui ont intégré les normes orthographiques
ressentent quelque fierté à disposer de ce capital symbolique, et elles
épinglent volontiers les écarts qu’elles repèrent dans la production d’autrui,
y trouvant matière à doléance, dérision ou stigmatisation. Peu d’entre elles
sont prêtes à considérer l’orthographe avec une certaine relativité. Elle est
posée comme un absolu : on ne peut y déroger en aucun cas et la modifier
reviendrait à y introduire des « fautes ».

Un argumentaire de Georges Legros et Marie-Louise Moreau, nourri sur
l'histoire de notre orthographe, les conséquences de son inappropriabilité
pour l'usager, les résistances à la réforme, les projets de rationalisation
au-delà de 1990.

La collection « Guide » de la Fédération Wallonie-Bruxelles offre au public
des outils pratiques de référence ou de réflexion sur la langue française !

EXTRAIT

La fonction de base d’un système d’écriture est de transposer des unités
adressées à l’ouïe (des ensembles de sons, ou phonèmes) en des unités
adressées à la vue. D’autres fonctions sont certes venues se greffer sur
celle-là : les conditions de l’écrit associent celui-ci à des productions plus
formelles ; la réflexion, la planification des textes, en particulier des
textes longs, se conduisent plus facilement à l’écrit qu’à l’oral ; dans nos
sociétés, c’est à l’écrit essentiellement que la littérature s’est développée,
etc. Mais, fondamentalement, c’est dans la langue orale que la langue écrite
trouve son ancrage.

Quand un système d’écriture est défini comme la norme graphique à observer par
toute la communauté linguistique, on parle d’orthographe (orthos, « droit,
correct » ; graphein, « écrire »). Il s’agit de la « bonne » façon d’écrire
pour tous, indépendamment des variations régionales ou sociales de la
prononciation.

À PROPOS DES AUTEURS

Georges Legros est membre du Conseil Supérieur de la Langue Française de la
Communauté française de Belgique, président de trois commissions au Conseil
Supérieur de la Langue Française de la Communauté française de Belgique, vice-
président de l'association internationale pour le développement de la
recherche en didactique du Français Langue Maternelle (DFLM), etc.

Née en 1942, Marie-Louise Moreau est licenciée en philologie romane de
l'Université de Liège, où elle obtient également l'agrégation de
l'enseignement moyen supérieur en 1964. Elle obtient en 1970 un doctorat en
philosophie et lettres de l'Université de Liège, portant sur la description de
mécanismes syntaxiques français dans le cadre de la grammaire générative
transformationnelle (Trois aspects de la syntaxe. Étude de syntaxe générative
transformationnelle).
Assistante au Service des langues vivantes de l'Université de Liège, de 1964 à
1972, elle s'occupe d'enseignement du français aux étrangers. En 1972, elle
est nommée professeure à la Faculté des sciences psychopédagogiques de
l'Université de Mons-Hainaut, où elle est responsable du Service des sciences
du langage et des enseignements de linguistique, psycholinguistique et
sociolinguistique.
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