Comment vivre en héros ?

Fabrice Humbert

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    19 août 2017

    Passions de la violence

    Le héros de ce livre est un pacifique. Toute sa vie il fuira la violence. Pourtant, il la croisera à chaque moment important. Son père, dont le rôle dans la résistance semble avoir été important, voulait faire de lui un boxeur. Son entraîneur cherchait la bagarre dès qu'il sortait de la salle de boxe. Il rencontrera sa femme dans un contexte pour le moins tendu. Son fils voudra devenir soldat d'élite. Sa fille se lancera dans une finance sans fioriture. Lui-même, aspiré par la politique locale, devra s'imposer sans délicatesse excessive ...
    La violence est le personnage central de ce livre sans doute, elle suit les personnages au plus près et les rattrape sans coup férir, elle est une part de la vie même.


  • Conseillé par
    25 octobre 2017

    vie moderne

    La question que pose l’auteur n’est pas primordiale pour moi (Daniel Balavoine « Je n’suis pas un héros, un héros-os »). J’ai pourtant lu ce roman avec plaisir, m’attachant aux personnages. Et en plus, je n’aime pas la boxe !

    Mais l’auteur a su tirer le meilleur de ce sport et me faire commencer à l’apprécier dans son aspect technique.

    J’ai aimé le personnage de Tristan, qui se débat avec son père et sa volonté de faire de lui un héros.

    J’ai aimé Juliette, en rébellion contre son père Tristan ; Alexandre dont le bégaiement l’empêche de créer des liens avec son père.

    En refermant ce roman, je me suis demandé si l’auteur, plutôt que d’interroger le concept de héros, n’avait pas plutôt interrogé la figure du père. De là à lier les deux….

    J’ai aimé Marie qui tente de maintenir la cohésion de sa famille, sans succès.

    J’ai aimé les personnages secondaires : Sen, les beaux-parents de Tristan, et bien sûr Bouli.

    J’ai aimé que l’auteur me parle de la violence dans l’antiquité, et l’amène sur le terrain moderne. Son personnage principal est plutôt pacifiste et croit à la victoire des purs. Malheureusement, la société ne fonctionne pas comme cela. L’amour, peut-être…

    Ou le vieux rêve de la littérature : la restauration de la pureté (p.239).

    Il y a quantité d’autres sujets dans ce roman (beau-papa député socialiste qui devient ultra-libéral une foi la droite revenu au pouvoir, l’amitié plus forte que les imbéciles…), je ne pourrai les écrire tous et vous laisse découvrir ce roman riche et passionnant.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du chalet des parents de Marie où elle emmène Tristan qui n’avait jamais vu la montagne.

    http://alexmotamots.fr/comment-vivre-en-heros-fabrice-humbert/