Collection Le chat, 21, Chacun son chat

Philippe Geluck

Casterman

  • Conseillé par
    11 octobre 2017

    Retour du Chat en pleine forme, dans un format classique de 48 pages. Tome 21. Je ne vais pas faire le même coup qu'à chaque fois que je commente un album de Geluck de vous répéter que je l'ai découvert il y a longtemps dans le Ouest-France de mes parents chez qui j'habitais encore et que je découpais les gags en trois cases pour les coller sur des feuilles puis sur le mur des ouatères... Ah, ben si, je vous ai refait le coup. Donc dire que j'aime beaucoup le chat est un euphémisme, et même lorsqu'il est un peu moins drôle, je suis indulgent. Ne voyez donc dans cette humble chronique qu'une ode à un personnage de BD. Ceci étant, en toute objectivité eu égard à ce que je viens de dire, l'album est très bon, Geluck s'offrant le plaisir de nous faire rire sur des situations pas drôles, tels les attentats-suicides ou les migrants de la Méditerranée. Dans ces cas-là, on rit un peu bizarrement, notamment un dessin sur les migrants qui nous fait ne pas nous sentir très à l'aise, nos richesses et notre mal de vivre montrés devant la détresse de ces pauvres gens qu'on est incapable d'accueillir dignement.

    Pour le reste, Geluck reste fidèle à ses fondamentaux : absurde, détournement de mots ou d'expressions, moqueries du Français râleur et dépressif mais aussi du Belge schizophrénique ne sachant choisir entre la Wallonie et la Flandre. Geluck est drôle, il ne respecte rien et c'est pour cela qu'on aime ses BD. En plus, plus que jamais, Le Chat commande des muscadets, et moi, même si je n'en bois pas -sauf si un bon viticulteur me contacte en m'en fournit du bon, du bio si possible- bien que vivant en plein milieu des vignes de ce vin, eh bien, on a une petite fierté à voir qu'un produit du cru est apprécié par un personnage mythique, n'ayons point peur des mots.