- EAN13
- 9782226296603
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 09/2014
- Collection
- Evolution de l'humanité
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Latin ou l'empire d'un signe
XVIe-XXe siècle
Françoise Waquet
Albin Michel
Evolution de l'humanité
Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782226199010
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Le signe européen, c'est le latin, écrit en 1819 Joseph de Maistre.
L'expression dit assez l'importance du latin dans la culture occidentale, et
ce jusqu'à une date relativement récente. Langue de l'école, de l'Église, de
la République des lettres, le latin en vint, en dépit de son altérité, à
constituer un univers familier. Les apprentissages n'en furent pas moins
laborieux et les performances médiocres. A l'époque moderne, le latin fut-il
jamais une langue à écrire et à parler ? Bien davantage, il s'imposa comme un
instrument destiné à d'autres fonctions : former les hommes et les "classer",
traduire l'indicible, exprimer les choses les plus crues, communiquer avec
l'univers, conjurer Babel. Ainsi, le latin devrait sa légitimité et sa durée
moins à ce qu'il disait qu'à ce qu'il signifiait.
L'enquête originale et novatrice de Françoise Waquet, directeur de recherche
au C.N.R.S et spécialiste d'histoire intellectuelle, retrace les usages
multiples de cette langue, analyse les discours éminemment passionnels qui
fondent ses emplois quand, entre XVIe et XXe siècles, le latin, investi de
vertus aussi nombreuses que contradictoires, se constitua en un système de
valeurs étroitement calqué sur les idéaux et les normes qui régissaient la
civilisation occidentale. Ce fut là le gage de son empire, c'était là le germe
de sa perte.
L'expression dit assez l'importance du latin dans la culture occidentale, et
ce jusqu'à une date relativement récente. Langue de l'école, de l'Église, de
la République des lettres, le latin en vint, en dépit de son altérité, à
constituer un univers familier. Les apprentissages n'en furent pas moins
laborieux et les performances médiocres. A l'époque moderne, le latin fut-il
jamais une langue à écrire et à parler ? Bien davantage, il s'imposa comme un
instrument destiné à d'autres fonctions : former les hommes et les "classer",
traduire l'indicible, exprimer les choses les plus crues, communiquer avec
l'univers, conjurer Babel. Ainsi, le latin devrait sa légitimité et sa durée
moins à ce qu'il disait qu'à ce qu'il signifiait.
L'enquête originale et novatrice de Françoise Waquet, directeur de recherche
au C.N.R.S et spécialiste d'histoire intellectuelle, retrace les usages
multiples de cette langue, analyse les discours éminemment passionnels qui
fondent ses emplois quand, entre XVIe et XXe siècles, le latin, investi de
vertus aussi nombreuses que contradictoires, se constitua en un système de
valeurs étroitement calqué sur les idéaux et les normes qui régissaient la
civilisation occidentale. Ce fut là le gage de son empire, c'était là le germe
de sa perte.
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