- EAN13
- 9782346020157
- Éditeur
- Collection XIX
- Date de publication
- 25/11/2021
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Château de Chambord
Documents inédits sur la date de sa construction et le nom de ses premiers architectes
Louis Jarry
Collection XIX
Hors collection
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782346020157
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2.49
« De même que certains profils, certaines physionomies, ont le privilège de
charmer et hantent volontiers l’imagination, il est aussi des paysages, des
aspects, des œuvres de la nature ou de l’art, dont la vision se grave
profondément dans la mémoire. Les châteaux d’Amboise, Chaumont, Blois,
Chenonceaux, sont de ce nombre ; et il suffit que leur nom vienne frapper
l’oreille pour aussitôt éveiller tout un monde de souvenirs.
Mais c’est Chambord qui l’emporte sur tous, parce que là, et là seulement, se
rencontre un inconcevable mélange de grandeur et de mystère, parce que tout y
est un sujet d’étonnement et qu’on s’y heurte sans cesse à de frappants
contrastes.
Le philosophe comprend à merveille qu’un roi ait voulu fuir les bords de la
Loire ou du Cher, pour se choisir une retraite sur les rives plus ignorées du
Cosson. Mais il s’explique moins qu’on ait adopté ce plan gigantesque et ces
dispositions inhabitables, pour jeter au milieu des landes de la Sologne ce
qu’il appelle un colossal caprice.
L’historien peuple ces vastes salles du brillant cortège des Valois, à la
suite de François Ier, le Roi Chevalier, dont la main toucha presque le
sceptre impérial ; il assiste, avec les courtisans du Roi-Soleil, à la
première représentation du Bourgeois-Gentilhomme. Puis il voit le superbe
château devenir l’asile de Stanislas, un roi détrôné ; et enfin, le domaine
offert par la France à un prince (resté, pour ses fidèles, un type
chevaleresque,) mort à l’étranger sans pouvoir ceindre la couronne, posant à
peine le pied à Chambord dont il portait le nom dès son berceau. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale
de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes
classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
charmer et hantent volontiers l’imagination, il est aussi des paysages, des
aspects, des œuvres de la nature ou de l’art, dont la vision se grave
profondément dans la mémoire. Les châteaux d’Amboise, Chaumont, Blois,
Chenonceaux, sont de ce nombre ; et il suffit que leur nom vienne frapper
l’oreille pour aussitôt éveiller tout un monde de souvenirs.
Mais c’est Chambord qui l’emporte sur tous, parce que là, et là seulement, se
rencontre un inconcevable mélange de grandeur et de mystère, parce que tout y
est un sujet d’étonnement et qu’on s’y heurte sans cesse à de frappants
contrastes.
Le philosophe comprend à merveille qu’un roi ait voulu fuir les bords de la
Loire ou du Cher, pour se choisir une retraite sur les rives plus ignorées du
Cosson. Mais il s’explique moins qu’on ait adopté ce plan gigantesque et ces
dispositions inhabitables, pour jeter au milieu des landes de la Sologne ce
qu’il appelle un colossal caprice.
L’historien peuple ces vastes salles du brillant cortège des Valois, à la
suite de François Ier, le Roi Chevalier, dont la main toucha presque le
sceptre impérial ; il assiste, avec les courtisans du Roi-Soleil, à la
première représentation du Bourgeois-Gentilhomme. Puis il voit le superbe
château devenir l’asile de Stanislas, un roi détrôné ; et enfin, le domaine
offert par la France à un prince (resté, pour ses fidèles, un type
chevaleresque,) mort à l’étranger sans pouvoir ceindre la couronne, posant à
peine le pied à Chambord dont il portait le nom dès son berceau. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale
de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes
classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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