- EAN13
- 9782384420643
- Éditeur
- La Gibecière à Mots
- Date de publication
- 16/05/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782384420643
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3.49
Alexandre Dumas (1802-1870)
"Charles II était en train de prouver ou d’essayer de prouver à miss Stewart
qu’il ne s’occupait que d’elle ; en conséquence, il lui promettait un amour
pareil à celui que son aïeul Henri IV avait eu pour Gabrielle.
Malheureusement pour Charles II, il était tombé sur un mauvais jour, sur un
jour où miss Stewart s’était mis en tête de le rendre jaloux.
Aussi, à cette promesse, au lieu de s’attendrir comme l’espérait Charles II,
se mit-elle à éclater de rire.
– Oh ! sire, sire, s’écria-t-elle tout en riant, si j’avais le malheur de vous
demander une preuve de cet amour, combien serait-il facile de voir que vous
mentez.
– Écoutez, lui dit Charles, vous connaissez mes cartons de Raphaël ; vous
savez si j’y tiens ; le monde me les envie, vous savez encore cela : mon père
les fit acheter par Van Dyck. Voulez-vous que je les fasse porter aujourd’hui
même chez vous ?
– Oh ! non, répondit la jeune fille ; gardez-vous-en bien, sire, je suis trop
à l’étroit pour loger de pareils hôtes.
– Alors je vous donnerai Hampton Court pour mettre les cartons.
– Soyez moins généreux, sire, et aimez plus longtemps, voilà tout ce que je
vous demande.
– Je vous aimerai toujours ; n’est-ce pas assez ?
– Vous riez, sire.
– Voulez-vous donc que je pleure ?
– Non, mais je voudrais vous voir un peu plus mélancolique."
Volume III
Suite et fin des "Trois mousquetaires" et "Vingt ans après".
"Charles II était en train de prouver ou d’essayer de prouver à miss Stewart
qu’il ne s’occupait que d’elle ; en conséquence, il lui promettait un amour
pareil à celui que son aïeul Henri IV avait eu pour Gabrielle.
Malheureusement pour Charles II, il était tombé sur un mauvais jour, sur un
jour où miss Stewart s’était mis en tête de le rendre jaloux.
Aussi, à cette promesse, au lieu de s’attendrir comme l’espérait Charles II,
se mit-elle à éclater de rire.
– Oh ! sire, sire, s’écria-t-elle tout en riant, si j’avais le malheur de vous
demander une preuve de cet amour, combien serait-il facile de voir que vous
mentez.
– Écoutez, lui dit Charles, vous connaissez mes cartons de Raphaël ; vous
savez si j’y tiens ; le monde me les envie, vous savez encore cela : mon père
les fit acheter par Van Dyck. Voulez-vous que je les fasse porter aujourd’hui
même chez vous ?
– Oh ! non, répondit la jeune fille ; gardez-vous-en bien, sire, je suis trop
à l’étroit pour loger de pareils hôtes.
– Alors je vous donnerai Hampton Court pour mettre les cartons.
– Soyez moins généreux, sire, et aimez plus longtemps, voilà tout ce que je
vous demande.
– Je vous aimerai toujours ; n’est-ce pas assez ?
– Vous riez, sire.
– Voulez-vous donc que je pleure ?
– Non, mais je voudrais vous voir un peu plus mélancolique."
Volume III
Suite et fin des "Trois mousquetaires" et "Vingt ans après".
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