Un deuil, des dieux

« Les morts s’enfuient, ils ne sont pas là où on les croit être, ils errent ensuite dans nos vies, dans nos nuits, ils continuent d’arpenter sans fin nos minutes et nos rêves, ils cheminent doucement, tendres et implacables, dans nos fibres vivantes, dans nos yeux, ils habitent nos cieux et nos désirs, ils rêvent pour nous, ils parlent, ils nous font lever la nuit sans qu’on le sache, sans qu’on le veuille, ils murmurent et hurlent sans bruit, ils nous envahissent.
Ils vivent avec nous et on les aime. »
 
Sept nouvelles comme un palimpseste rêveur où l’apparition fugitive des morts hante les vivants et s’enlace à l’enfance, toujours visiteuse de notre vie.
 
Et dans ce tenace cheminement de l’amour se mêlent l’oubli, inlassable veilleur de ce grand territoire, et l’irrémédiable, féconde et fondatrice ombre portée de l’absence.