Aux côtés de Marcel Proust: Promenades parisiennes et euréliennes

Suivre les traces de son auteur favori est une pratique commune à de nombreux lecteurs. Mais si Proust a largement utilisé sa vie comme terreau de son œuvre littéraire, il serait vain de vouloir systématiquement superposer le cadre de son existence aux lieux de son roman À la recherche du temps perdu. En effet, la géographie proustienne obéit à des règles bien particulières qui superposent réalité, rêves et souvenirs. Puisant dans une mémoire dont il manipule allègrement les réminiscences, Proust joue avec habileté du passé et du présent. Une démarche qui doit inciter à la plus grande prudence le lecteur-promeneur soucieux d’identifier les sites qui ont nourri l’ouvrage. En écho aux deux promenades favorites de la famille, voici deux itinéraires - l’un provincial, l’autre parisien - offrant des vues multiples de la vie et du roman proustien. Le premier parcourt Illiers, ce paradis de l’enfance qui fournit à Proust les premières révélations de la mémoire involontaire. Le second mène vers la rive droite de Paris où il vécut autour d’un axe délimité par le bois de Boulogne et le quartier de la Madeleine. Les contraintes physiques s’imposant aux désirs de la connaissance, le circuit choisi n’inclut pas la partie la plus occidentale de ce périmètre. Deux circuits qui vous permettront peut-être de faire ressurgir ces fragments du passé si chers à Marcel Proust, éternel chasseur des temps perdus puis retrouvés.