- EAN13
- 9782368033005
- ISBN
- 978-2-36803-300-5
- Éditeur
- Ella éditions
- Date de publication
- 02/10/2018
- Nombre de pages
- 240
- Dimensions
- 21 x 15 x 1,8 cm
- Poids
- 200 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Parmi tous les documents et témoignages collectés par Pierre Doublet, voici un texte profondément émouvant, extrait de la dernière lettre de Jean Bouvier à ses parents : Chère Maman, Cher Papa, Voilà bien longtemps que je vous ai écrit, et jusqu’au dernier moment, j’ai voulu espérer, je l’avoue, ne pas le faire dans ces conditions. Ce matin, 14 juillet 1944, je serai fusillé à Chartres, j’ai été condamné à mort le 6 juillet. […] Chère Maman, cher Papa, que devenez-vous en ce moment ? Voilà bien longtemps que je n’avais pas de lettre. Je peux espérer ultimement que vous êtes en bonne santé ainsi que toute la famille. Ce pauvre grand-père doit bien souffrir avec cette guerre. Mon Dieu, qui aurait pensé que je vous quitterais ainsi ? […] J’avais 700 francs environ au moment de mon arrestation, et ma montre. Je ne sais trop où est mon vélo, mais sans doute qu’il sera ramené. C’est tout, je crois, je dois me dépêcher ; je pars. Adieu, chers parents, que je n’ai pas assez aimés. Voyez plus loin que tous ces vilains mots que je mets sur cette dernière lettre. Pardon pour tout le mal que je vous ai fait. Adieu à tous et mille pensées affectueuses. Papa, Maman, je meurs en bon Français, et Maman, rassure-toi, surtout, en bon chrétien. Je veux croire à ce qu’il y a au-delà. Mille bons baisers d’adieu. Jean
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