Florence R.

Roman

Éditions Gallmeister

23,20
Conseillé par (Libraire)
20 février 2022

Sans pitié

Après le saissant et génial "Montana 1948", Larry Watson revient avec un roman tout aussi prenant, où la famille est une nouvelle fois mise à rude épreuve, avec comme décor l’Ouest Américain des années 50.
Deux femmes s’affrontent, mues par une même volonté inébranlable. Et forcément aucun compromis ne sera possible. Margaret, partie la fleur au fusil, avec son courage et son obstination comme seules armes. Heureusement elle aura pour elle, le soutien indéfectible de son mari. En face, une matriarche impitoyable, sans foi ni loi, à la tête du clan Weboy.
D’entrée de jeu, la partie est déséquilibrée : un couple vieillissant venu se coltiner avec la pire famille du Montana, les Weboy, dont la redoutable Blanche Weboy. Qui des deux aura le dessus ? Liens du sang, lutte clanique, loi du Talion, "L’un des nôtres" est de la trempe des plus grands western, au dénouement abrupt et...inévitable.

17,50
Conseillé par (Libraire)
18 février 2022

Road movie familial

Rien ne va plus pour Hank : il s'ennuie ferme dans son quotidien terne. Un boulot rasoir, une vie de famille poussive, une libido en déshérence.
Et si le salut venait d'ailleurs ? Et voilà Hank, flanqué de sa femme Alma et de leurs 3 jeunes enfants, qui, du jour au lendemain, décide de partir à l'aventure. Il rêve de terres lointaines et bien ce sera l'Espagne en voiture.
Mené tambour battant, ce road movie en famille ne manque pas de piquant : un style direct, des dialogues souvent acerbes (entre mari et femme) et des situations un brin loosesques du héros pour retrouver un peu de sa superbe.

Flammarion

19,00
Conseillé par (Libraire)
16 février 2022

Apre

Un nom, une famille, un rang, des traditions, des conventions… Non ! Constance Debré les rejette en bloc non pas par provocation mais pour échapper à ce carcan dans lequel elle étouffe. Dans une écriture sèche, un rythme caméra au poing, Constance Debré se raconte, un peu d’elle, un peu de son père, de sa mère, de cette famille tentaculaire et de l’envie de ne plus en être. Ce sera son choix, de tout laisser tomber, le droit, le couple, le fils, pour une vie sans entraves, sans attaches. Une liberté d’aller et venir, de vivre plus intensément peut-être, en tout cas, se défaire des conventions sociales.
Apre, sans fioritures, ce livre interpelle.

Christian Bourgois

17,50
Conseillé par (Libraire)
15 février 2022

Inventif

Elsa Escaffre nous embarque dans une drôle d'expérience qui tient davantage de la performance artistique
L'auteure prend comme prétexte le décès de Jacques Chirac pour raconter l'époque mais aussi sa vie, son enfance et sa famille. Son grand-père décédé en même temps que l'ancien Président étant la figure de proue de ce récit (c'est de lui dont il est question en fait). Alors on se laisse porter par ce texte hybride regroupant des fragments de mots, des titres de presse. C'est à la fois drôle et émouvant lorsqu'elle évoque son grand-père.
Un premier roman étonnant et inventif. Sans chichi, sans nul doute.

22,00
Conseillé par (Libraire)
15 février 2022

Au mitan de la vie

Hélène, 40 ans, occupe un poste à "responsabilités", a une belle allure, deux filles, un mari, une maison d'architecte. Sur le papier (glacé), ça semble être l'idéal. En réalité ça coince, ça achoppe. Hélène aspire à autre chose, avec cette impression amère d'être passée à côté...
Et puis elle repense à sa jeunesse un peu étriquée dans l'Est de la France et se souvient de Christophe, le tombeur de l'époque. Elle décide alors de le revoir...
Quel roman ! Quel souffle !
Nicolas Mathieu est un observateur averti de notre époque, qu'il saisit avec acuité et précision. Les descriptions des personnages sont du même acabit, en très peu de mots, il campe avec justesse ses protagonistes. Le portrait d'Erwan, le « chef » d’Hélène, en est l’exemple parfait : on le voit le type avec sa novlangue performative, ses process et consorts, ses chaussures à bout carré et sa vulgarité. Sans mépris, Nicolas Mathieu brosse les rapports de force, l’humiliation, le cynisme que notre héroïne doit endurer dans son travail…Ce travail qu’elle a ardemment voulu, pour sortir de sa condition sociale et enfin réussir là où ses parents ont échoué.
Alors survient Christophe, l’antithèse d’Hélène, a priori. Lui aussi a 40 ans, une vie plus modeste dans la ville qui l’a vu naître. Contrairement à Hélène, il ne l’a jamais quittée et ça ne lui pose aucun problème. Nicolas Mathieu va jouer de ces deux tableaux, pour raconter une histoire assez universelle, celle d’une génération de quarantenaires, qui ne peut s’empêcher de faire le bilan à mi-parcours. Et le constat est doucement mélancolique…