Clara

http://claraetlesmots.blogspot.fr/

Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

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27 juin 2010

« A quand les bonnes nouvelles ? » est le premier livre de Kate Atkinson que je lis et il ne s’agira pas du dernier !

Les premières pages s’ouvrent sur Joanna, six ans, qui assiste au meurtre de sa mère, de sa sœur et de son petit frère. Puis, nous nous retrouvons trente ans plus tard et nous faisons connaissance avec différents personnages : Reggie une ado débrouillarde, le Docteur Hunter et son bébé, Louise Monroe inspecteur de police, Jackson…
Ne voyant pas le fil conducteur entre tous ces personnages, j’ai eu un peu de mal au début à rentrer dans ce livre. Mais ensuite, je me suis régalée ! D’abord il y l’écriture de Kate Atkinson : vive, entrainante , truffée de pointes d’humour et de références littéraires.

Concernant l’histoire, on ne s’ennuie pas une seule seconde car les intrigues sont habilement ficelées. Les personnages n’ont pas un passé ou un présent facile, ils sont marqués par le sceau de la mort. Kate Atkinson excelle dans l’analyse psychologique, et j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt Reggie. Elle est perspicace, n’a pas froid aux yeux et fait preuve de beaucoup de maturité.

Un livre dense, une écriture dynamique, des portraits très bien brossés… Que demander de plus ?

roman

Buchet-Chastel

25,35
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26 juin 2010

Prenez une histoire qui puisse être adaptée pour faire un film de télé. Délayez au maximum, délayez de tout cœur, rajouter de l’inutile, des longueurs pour obtenir enfin un livre de pratiquement 600 pages.

Certes, ça se lit facilement mais les personnages sont surfaits, l’histoire semble fausse. Les clichés se suivent et défilent au fil des pages.

Aussi, ce roman polyphonique m’a laissée complètement indifférente….

nouvelles

Sabine Wespieser Éditeur

21,30
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25 juin 2010

Claire Keegan excelle dans l’art de cette écriture. Il m’a fallu un peu de temps pour m’immerger dans son monde. L’Irlande ou l’Angleterre sont les scènes de ces textes écrits avec la précision, le détail qui nous projettent dans la nouvelle.

Claire Keegan ne nous parle pas de personnes heureuses, de familles modèles. Des familles où tout n’est pas rose, des personnages qui se battent, qui espèrent beaucoup ou peu pour vivre. Les portraits, les relations humaines sont d’une grande qualité et font mouche…
On découvre des instants de vie où tout bascule, où des femmes dévoilent leur caractère, leur personnalité.

J’ai trouvé quelques nouvelles inégales dans la chute mais je dis chapeau bas pour l’écriture !

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24 juin 2010

On s’imagine assister à la dernière séance d’Eddy Mitchell. On se cale dans son fauteuil et on regarde le film. Une ambiance qui laisse place aux souvenirs : celle des cinémas d’autrefois où l’on passait des films en noir et blanc, des westerns et celui de l’âge d’or de Marylin Monroe.

Quand on évoque les Misfits, on pense d’abord au film de John Huston, The Misfits, avec Marilyn Monroe, Clark Gable et Montgomery Clift, d’après un scénario d’Arthur Miller. Un film tourné à Reno et dans le désert du Nevada durant l’été 1960.
L’écriture se situe se situe à mi-chemin entre le script de cinéma et le roman.

Sauf que ce livre ne fournit que l’aspect extérieur des personnages comme dans film sans paroles. Quid des sentiments, des caractères ?
Une lecture qui ravira les amateurs cinéphiles et les nostalgiques de ce film. Pour ma part, j’ai eu l’impression d'assister au tournage du film mais sans le mode d’emploi des personnages…

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23 juin 2010

Quel livre magnifique !

Dès les premières lignes, j’ai su que ça allait être une de ses lectures rares. Des moments privilégiés où l’histoire et l’écriture me transportent, où je vis le livre.

Nous sommes dans les forêts du Morvan, coupés de tout, un monde à part où les bucherons, les flotteurs de bois et les bouviers sont maîtres des lieux. Des hommes qui vivent par et pour ces forêts. Mais il y a l’envie de posséder plus et encore. Ambroise Mauperthuis est un homme que la jalousie et la rancœur font vivre. Il a assisté au crime de Catherine Corvol par son époux. Aveuglé par la beauté de cette femme, il en devient amoureux. Même morte, elle est à lui. Animé par son souvenir, il se nourrit de sa vengeance et devient un maitre-chanteur. Dans le même hameau, Edmée Verselay vit dans l’adoration de la vierge Marie, elle idolâtre sa fille Reine, femme au corps corpulent dont la faim est insatiable. L’un des fils d’Ambroise Mauperthuis se mariera à Reine s’attirant la colère de son père. La folie d’Ambroise Mauperthuis le pousserra à déshériter son fils, à renier ses petits-enfants pour prendre à Corvol ses enfants.

Un livre dense où l’écriture de Sylvie Germain est foisonnante, d’une richesse haute en couleurs et dont les mots sont précieux.

On est happé par la poésie du livre, subjugué par ces odes à la nature, à l’amour, à la vie que les neuf fils de Reine possèdent en eux. Les amours fantasmés, de la chair, de la nature sont portés à travers ce livre. La folie se décline, simple et douce à son extrême violence.

C’est beau, très beau….
Un énorme coup de cœur !