Quand nous étions heureux

Carole Fives

Le Passage

  • Conseillé par
    4 juillet 2010

    uand nous serons heureux, ce sont trente et une nouvelles qui dissèquent la vie occidentale dans le monde d’aujourd’hui. A traits rapides, Carole Fives nous fait entrer dans ces vies anonymes, celle de la caissière que personne ne voit, de la femme battue, de la fan prête à tout pour approcher son idole, du fils qui s’agite sans jamais parvenir à capter l’attention de son père.

    Contrairement à Emmanuelle Urien, par exemple, qui maîtrise parfaitement l’art de la chute, l’auteur, ici, cherche avant tout à saisir l’instant, le petit travers, le gros déraillement, la faille qui va s’agrandissant au fur et à mesure de l’histoire. Changeant de rythme, alternant les voix, Carole Fives joue sur plusieurs registres et fait swinguer sa plume. On sent l’énergie sous le verbe, l’art de percevoir ce qui est invisible au plus grand nombre. Toutes les nouvelles n’ont évidemment pas la même intensité et certaines ont sans doute mûri plus que d’autres, néanmoins, le style et l’originalité méritent qu’on s’y arrête. Et qu’on s’y plonge.

    J’ai particulièrement aimé le clin d’œil final. Une nouvelle qui comme un générique de fin laisse entrevoir, lors d’un vernissage, la plupart des personnages qu’on vient de croiser dans le recueil et la toute dernière, ultime pirouette de l’auteur qui montre qu’elle sait aussi pratiquer l’auto-dérision…
    Bonne pioche donc! Et une auteure de plus à suivre…


  • Conseillé par
    4 juillet 2010

    Un recueil de trente et une nouvelles où Carole Fives nous entraîne dans des vies d'hommes et de femmes résolument contemporains. L'écriture est vive et elle nous embarque avec facilité dans l'existence de ces personnages.

    Sur un nombre aussi important de nouvelles, la qualité n'est pas égale et j'ai ressenti une certaine lassitude.

    Mais, il y a des pépites, des nouvelles qui m'ont coupée le souffle! Pas forcément des nouvelles à chutes mais où le talent se résume aux situations et à la psychologie des personnages.
    Le meilleur est pour la fin où elle joue de l'auto-dérision sur ses propres écrits...

    Une auteure que je vais suivre...