La Fin du Monde a du Retard

J.M. Erre

Buchet-Chastel

  • Conseillé par
    3 juin 2016

    humour

    J’ai encore passé un excellent moment de lecture grâce à cet auteur intelligent aux jeux de mots qui font mouches à chaque fois.

    Une lecture qui se déguste comme une bonne glace dont on ne voudrait pas voir la fin, délicieuse à chaque bouchée.

    Cette fois-ci, l’auteur nous emmène dans le monde paranoïaque des théoristes du complot.

    Un auteur que je retrouverai avec plaisir, car il ne m’a encore jamais déçu.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Julius ratant à chaque fois son baiser avec Alice.

    http://alexmotamots.fr/?p=1923


  • Conseillé par (Libraire)
    18 mars 2014

    Dans la clinique Saint-Charles, "trois toqués au guide Dumachin", on trouve, à côté de Madame Bergougnoux, septuagénaire à gaine persuadée que les aliens sont prêts à débarquer pour l'emmener dans leur grand vaisseau, Alice et Julius. Julius est là pour amnésie, ou presque. Un peu parano, pas mal frappé du bulbe, il est surtout convaincu qu'un complot planétaire se trame, orchestré par un groupe appelé Tiresias et qu'il est le seul à pouvoir sauver le monde, même si celle-ci à du retard. Alice quant à elle est amnésique aussi depuis que tout son mariage a explosé...littéralement. Armé de capsules de nespresso qu'il sniffe pour se donner un coup de fouet, Julius, 1m55 au garrot, a préparé son évasion dans les moindres détails...mais il n'avait pas prévu les deux agents envoyés à ses trousses et il se retrouve, pour son plus grand plaisir embarqué avec Alice dans une course poursuite éperdue à travers Paris pour semer leurs poursuivants et révéler "l’extraordinaire vérité cachée derrière notre triste et médiocre réalité".

    Après Série Z et Le Mystère Sherlock, c'est tout l'humour et la maîtrise de cet ovni de la littérature française que nous retrouvons avec bonheur. Cette fois-ci, c'est le monde du complot et le thème de la course poursuite qu'introduit J.M. Erre dans son univers. Entre Julius, paranoïaque au dernier degré, doté de fort élan chevaleresque et amoureux, Alice aussi sensible qu'une betterave, Ours le pote geek à fond dans l'idée du complot, Gaboriau le commissaire de police à 4 jours de la retraire et son lieutenant Matozzi, ravi d'envoyer pépé dans les orties, on a de quoi faire. À côté de personnages rocambolesques, c'est un récit extrêmement drôle, bourré de blagues, de remarques détournées, de jeux de mots et de calembours comme on les aime que l'on savoure.
    Mais la vraie trouvaille de J.M Erre, c'est la déconstruction narrative qu'il opère tout au long du roman. Il se joue complètement de tous les codes et clichés narratifs qui composent normalement une histoire et brise en quelque sorte le 4ème mur pour notre plus grand plaisir.

    Si vous voulez vous détendre et rire sans tomber dans un récit idiot, La fin du monde a du retard est fait pour vous. Un grand cru du loufoque, à dévorer absolument.


  • Conseillé par
    23 février 2014

    L'avis de Pierre Darracq (http://sansconnivence.blogspot.fr)

    Un extrait de son excellent billet "Avant de vous plonger dans "La fin du monde a du retard", il serait bon de prendre quelques précautions. Tout d'abord, il vous faudra trouver un lieu isolé, discret, à l'abri des regards, on pourrait, en s'apercevant de vos fous rire incontrôlés, avoir envie de vous chiper cette cause d'hilarité. Ensuite, avant d'ouvrir l'ouvrage, écarter d'un preste coup de pied tous ces récits si plombants d'enfance malheureuse où le fait d'aduler Mylène Farmer peut être une cause de traumatisme. On laissera également de côté un esprit trop cartésien pour une meilleure propagation de l'intrigue totalement foldingue et survoltée que nous a concocté l'auteur. Et puis, il sera indispensable de se dégager du temps, car une fois ouvert, le livre résiste énormément à toute tentative de fermeture.

    Il serait donc dangereux de le lire alors que bébé est dans son bain (risque de noyade), que Jules-Edouard et Marie-Isaure font leurs devoirs (risque d'énervement face à aussi peu d'autonomie), ou que Solène ou Hervé (barrez le prénom inutile selon votre configuration de couple) a un besoin pressant de rapprochement physique (risque d'engueulade.) C'est qui ce J M ? Jeanne-Marie ? John-Marcel ? (barrez le prénom selon vos goûts supposés en matière d'extra conjugalité)."


  • Conseillé par
    17 février 2014

    Lundi J-4 avant la fin du monde (si tout se passe bien). Julius et Alice tous les deux amnésiques sont internés dans une clinique psychiatrique. La jeune femme ne ressent aucune émotion et est la seule survivante de son mariage. Julius lui croit être recherché par une organisation nommée Tirésias qui dirige tout. Car tout le monde est manipulé selon Julius et la survie du monde repose sur ses (frêles) épaules. Et quand il se croit espionné à la clinique par deux personnes louches (juste deux journalistes voulant prendre des photos d'Alice qui est devenue une star depuis son mariage catastrophe), Julius décide qu'il est temps de s'enfuir et il embarque Alice avec lui dans des aventures. Car rappel : le héros est toujours confronté à des situations hautement dangereuses et doit déjouer de nombreux pièges (dixit Julius).

    Ajoutez un pigeon unijambiste, un commissaire à quelques jours de sa retraite dont l'adjoint lui tape sur les nerfs, un vrai geek appelé "Ours", fan de Star Wars possédant la panoplie complète comme le sabre et un mystérieux livre le Codex que Julius veut retrouver. Et nous voilà partis pour quatre cent pages de rebondissements dont seuls J-.M. Erre a le secret.
    On ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce livre à la manière d'un policier où chacun est à la recherche de la vérité ! Situations loufoques, déjantées racontées avec humour où l'auteur intervient à son habitude pour notre plus grand plaisir. Ce roman est truffé de références au cinéma, à la chanson et la littérature. L'humour, J. M. Erre le manipule à différents degrés. Il y a celui qui saute aux yeux et celui plus fin qui émoustille nos neurones par la réflexion et ce pour notre plus grand plaisir. On sourit, on rit car non seulement J.M. Erre nous surprend en permanence mais il maintient un vrai suspense. Cerise sur le gâteau : il nous offre une fin bluffante digne d'un roman policier !
    Certains diront que J.M. Erre utilise les recettes qui ont fonctionné à merveille dans ses précédents romans. Pour ma part, il s'agit à chaque fois d'un vrai bonheur de le lire sans éprouver une quelconque monotonie ou une impression de déjà lu.
    Une fois de plus, du grand J.M. Erre jubilatoire !