- EAN13
- 3328140021264
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 16/08/2016
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
« Distrait, inattentif, ennuyé », Adolphe, à 22 ans, trouve « qu’aucun but ne
vaut la peine d’aucun effort ». Un beau jour, pourtant, il a envie d’être aimé
et décide de conquérir Ellénore. Bien vite, « le charme de l’amour » lui pèse
comme une chaîne. Ellénore, lui sacrifiant « fortune, enfants, réputation »,
empoisonne de remords sa belle indifférence. La souffrance d’Ellénore n’est
pour Adolphe qu’un moyen de se connaître et d’éprouver sa propre lucidité.
Plus elle l’aime et lui donne, plus il se refuse, écrasé par sa propre
inaptitude à aimer. Cet éternel pas de deux se répète à satiété. Mais, tandis
que pour Adolphe il suscite invariablement le même état d’âme et l’absence de
véritable émoi, il est pour Ellénore, rongée par l’amertume et l’horreur du
non-amour, l’accomplissement d’une fatalité mortelle. « “Adolphe, me dit-elle,
vous vous trompez sur vous-même ; vous êtes généreux, vous vous dévouez à moi
parce que je suis persécutée ; vous croyez avoir de l’amour et vous n’avez que
de la pitié.” Pourquoi prononça-t-elle ces mots funestes ? Pourquoi me
révéla-t-elle un secret que je voulais ignorer ? Je m’efforçai de la rassurer,
j’y parvins peut-être ; mais la vérité avait traversé mon âme ; le mouvement
était détruit ; j’étais déterminé dans mon sacrifice, mais je n’en étais pas
plus heureux ; et déjà il y avait en moi une pensée que de nouveau j’étais
réduit à cacher. » B.C.
vaut la peine d’aucun effort ». Un beau jour, pourtant, il a envie d’être aimé
et décide de conquérir Ellénore. Bien vite, « le charme de l’amour » lui pèse
comme une chaîne. Ellénore, lui sacrifiant « fortune, enfants, réputation »,
empoisonne de remords sa belle indifférence. La souffrance d’Ellénore n’est
pour Adolphe qu’un moyen de se connaître et d’éprouver sa propre lucidité.
Plus elle l’aime et lui donne, plus il se refuse, écrasé par sa propre
inaptitude à aimer. Cet éternel pas de deux se répète à satiété. Mais, tandis
que pour Adolphe il suscite invariablement le même état d’âme et l’absence de
véritable émoi, il est pour Ellénore, rongée par l’amertume et l’horreur du
non-amour, l’accomplissement d’une fatalité mortelle. « “Adolphe, me dit-elle,
vous vous trompez sur vous-même ; vous êtes généreux, vous vous dévouez à moi
parce que je suis persécutée ; vous croyez avoir de l’amour et vous n’avez que
de la pitié.” Pourquoi prononça-t-elle ces mots funestes ? Pourquoi me
révéla-t-elle un secret que je voulais ignorer ? Je m’efforçai de la rassurer,
j’y parvins peut-être ; mais la vérité avait traversé mon âme ; le mouvement
était détruit ; j’étais déterminé dans mon sacrifice, mais je n’en étais pas
plus heureux ; et déjà il y avait en moi une pensée que de nouveau j’étais
réduit à cacher. » B.C.
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