- EAN13
- 9782221179222
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Robert Laffont)
- Date de publication
- 31/12/1987
- Collection
- Eloge
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Éloge de la faiblesse
et autres petites lâchetés
Alain Paucard
FeniXX rédition numérique (Robert Laffont)
Eloge
Livre numérique
La faiblesse n'est pas aimée. On fustige les timides, on brocarde les frêles
et les paresseux. Il est mal venu de prendre ses jambes à son cou, ses
passions trop à cœur, les choses comme elles viennent. Notre époque préfère la
force, qu'elle confond volontiers avec la vertu et le rendement. Elle nous
commande d'être combatifs, performants, courageux, volontaires. Tout cela est
épuisant. Qui n'a pas rêvé, un jour, de cesser de jouer au plus fort ? Qui ne
voit que le courage affiché n'est qu'une témérité affectée ? Et les femmes,
que certains croient conquérir en étalant une robustesse sportive, ne sont-
elles pas plus profondément attachées à ceux qui révèlent une fragilité, qui
acceptent de s'avouer vaincus ? Alain Paucard a bien souvent succombé à la
faiblesse, et la pratique aujourd'hui avec détermination. Il a cependant eu la
force de composer cet essai, iconoclaste et drôlissime, dédié à la gloire de
nos petites lâchetés, de nos tendres travers, de nos péchés mignons, de nos
secrètes fêlures. Il faut, nous dit-il, chérir nos vices privés comme notre
part la plus intime, la plus éclairante. Reconnaître sa faiblesse, c'est
choisir de rester comme l'on est, sans la mauvaise conscience qui nous pousse
aux engagements. La faiblesse, avouée sans honte est le premier pas vers
l'apaisement, lui-même antichambre de la sagesse. En ce sens, ce livre, qui
rassérène, n'est pas un éloge de l'esquive et de la dérobade : c'est une
apologie de la douceur de vivre.
et les paresseux. Il est mal venu de prendre ses jambes à son cou, ses
passions trop à cœur, les choses comme elles viennent. Notre époque préfère la
force, qu'elle confond volontiers avec la vertu et le rendement. Elle nous
commande d'être combatifs, performants, courageux, volontaires. Tout cela est
épuisant. Qui n'a pas rêvé, un jour, de cesser de jouer au plus fort ? Qui ne
voit que le courage affiché n'est qu'une témérité affectée ? Et les femmes,
que certains croient conquérir en étalant une robustesse sportive, ne sont-
elles pas plus profondément attachées à ceux qui révèlent une fragilité, qui
acceptent de s'avouer vaincus ? Alain Paucard a bien souvent succombé à la
faiblesse, et la pratique aujourd'hui avec détermination. Il a cependant eu la
force de composer cet essai, iconoclaste et drôlissime, dédié à la gloire de
nos petites lâchetés, de nos tendres travers, de nos péchés mignons, de nos
secrètes fêlures. Il faut, nous dit-il, chérir nos vices privés comme notre
part la plus intime, la plus éclairante. Reconnaître sa faiblesse, c'est
choisir de rester comme l'on est, sans la mauvaise conscience qui nous pousse
aux engagements. La faiblesse, avouée sans honte est le premier pas vers
l'apaisement, lui-même antichambre de la sagesse. En ce sens, ce livre, qui
rassérène, n'est pas un éloge de l'esquive et de la dérobade : c'est une
apologie de la douceur de vivre.
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