- EAN13
- 9782246519690
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782246519690
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"J'ai mené une vie de chien, voilà le sûr. Je dis une vie de chien, non pas
une chienne de vie - je ne regrette pas de l'avoir menée, mais elle a vraiment
trop servi, trop souffert, il a trop plu dedans, il est inutile de la fermer à
clé, j'ai bien le droit d'y laisser entrer les passants, il ne reste pas un
prestige à casser. " Ainsi se confesse Georges Bernanos, à 51 ans, Bernanos
journaliste, pamphlétaire et romancier. Il se livre très tôt à la critique
morale de la politique, dénonçant avec véhémence la faillite de la bourgeoisie
française : c'est La Grande Peur des bien-pensants (1930). D'abord favorable
aux franquistes, Bernanos s'élève cependant contre la collusion de l'Eglise
avec Franco et Maurras (Les Grands Cimetières sous la lune, 1938). Puis il
dénonce l'imposture de Vichy : exilé au Brésil pendant la deuxième guerre, il
devient l'un des animateurs spirituels de la Résistance. Ce qui ne l'empêche
pas de s'éloigner de De Gaulle en 1945... Ainsi était Bernanos, contradictoire
et incasable, fasciné par le mal, pathétique et vivant. Il déménage des
dizaines de fois dans l'entre-deux-guerres, refuse la Légion d'honneur, refuse
l'Académie française... Et il écrit. Il compose en dix ans l'essentiel de son
oeuvre romanesque, spirituelle et douloureuse. Lui, sa femme, leur ribambelle
d'enfants, traversent une vie hors des normes.
une chienne de vie - je ne regrette pas de l'avoir menée, mais elle a vraiment
trop servi, trop souffert, il a trop plu dedans, il est inutile de la fermer à
clé, j'ai bien le droit d'y laisser entrer les passants, il ne reste pas un
prestige à casser. " Ainsi se confesse Georges Bernanos, à 51 ans, Bernanos
journaliste, pamphlétaire et romancier. Il se livre très tôt à la critique
morale de la politique, dénonçant avec véhémence la faillite de la bourgeoisie
française : c'est La Grande Peur des bien-pensants (1930). D'abord favorable
aux franquistes, Bernanos s'élève cependant contre la collusion de l'Eglise
avec Franco et Maurras (Les Grands Cimetières sous la lune, 1938). Puis il
dénonce l'imposture de Vichy : exilé au Brésil pendant la deuxième guerre, il
devient l'un des animateurs spirituels de la Résistance. Ce qui ne l'empêche
pas de s'éloigner de De Gaulle en 1945... Ainsi était Bernanos, contradictoire
et incasable, fasciné par le mal, pathétique et vivant. Il déménage des
dizaines de fois dans l'entre-deux-guerres, refuse la Légion d'honneur, refuse
l'Académie française... Et il écrit. Il compose en dix ans l'essentiel de son
oeuvre romanesque, spirituelle et douloureuse. Lui, sa femme, leur ribambelle
d'enfants, traversent une vie hors des normes.
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