Michel Détroyat, Écuyer du ciel
EAN13
9782307191025
Éditeur
FeniXX réédition numérique (André Martel)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Michel Détroyat

Écuyer du ciel

FeniXX réédition numérique (André Martel)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782307191025
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    8.49

  • Aide EAN13 : 9782307524359
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.49
Une biographie de Michel Détroyat qui s’imposait pour bien des raisons. En
premier lieu, par l’extraordinaire exemple qu’elle fournit de ce que peut
réaliser une volonté de fer au service d’un désir de perfection absolue. Celui
que l’admiration et la sympathie populaires avaient surnommé le « Grand Michel
», s’était engagé, dès son brevet de pilote obtenu, dans une voie :
l’acrobatie aérienne qui, grâce à lui, devait se transformer en haute école
aérienne. C’est l’aspect sous lequel Détroyat fut le plus connu, et la douceur
de main de son pilotage, l’ahurissante liaison de figures qu’il traçait dans
l’azur, la précision étonnante de ses vols et de ses atterrissages, hélice
calée, resteront longtemps inégalées... si elles le sont jamais. Il était dans
son élément aux commandes d’un avion, et son amour du vol était profond,
immense, presque insensé. C’était véritablement sa vie et, s’il en était
privé, on sentait que quelque chose lui manquait : il n’était plus le même. Il
était également un représentant hors ligne de son pays, lorsqu’il se rendait à
l’étranger, où il contribua énormément à étendre le renom national. Ses
déplacements outre-Atlantique, par exemple, étaient chaque fois un triomphe.
Et les services qu’il rendit à la France, en qualité de pilote-expert,
inspecteur de toute notre aviation ? Moins spectaculaires certes, ils étaient
cependant lourds d’une énorme responsabilité et, à ce poste, Michel Détroyat
se montra d’un jugement sûr, jamais pris en défaut. Il fut également le pilote
d’essai qui mena, de bout en bout, la délicate mise au point du chasseur le
plus rapide de l’époque : le « Morane », canon 405 C1 ; le moniteur qui, en
une journée, put lâcher deux élèves pris le matin ; le pilote de ligne qui
participa au pont aérien Hanoï-Saigon ; le virtuose qui se maintint une demi-
heure en vol sur le dos, et nous pourrions continuer longtemps ainsi. Pilote
complet, Michel Détroyat excellait dans toutes les branches de l’aviation.
Mais pourquoi, dans le titre de cet ouvrage, le mot « écuyer » ? Parce que
tout autre n’aurait pu aussi bien traduire la personnalité du « Grand Michel
». Écuyer égale gentillesse et cela, Détroyat l’était « jusqu’au bout des
ongles » pour employer l’expression populaire. Est-ce pour cela que ce mot a
été choisi ? Certes, mais pour autre chose aussi. La dénomination « écuyer »
désigne un maître en équitation, et Détroyat en était un. Là se trouvait sa
grande idée : un pilote de haute école doit mener son appareil comme l’écuyer
conduit son cheval : en le sentant, en lui imprimant sa volonté d’une main
douce mais ferme, en se faisant deviner par lui. Homme et avion doivent
arriver à ne faire qu’un. Pendant vingt ans, cet aviateur hors de pair montra
l’exemple à toute une génération. Son trop court passage dans le ciel de notre
aviation marquera celle-ci d’une trace ineffaçable. Voilà pourquoi cet ouvrage
devait être écrit.
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