- EAN13
- 9782705676117
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 04/03/2009
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782705676117
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Sommes-nous obligés d'aimer le fini ? Sommes-nous condamnés à croire que
l'appropriation serait notre véritable voie d'accès au réel ? Devons-nous
considérer que « l'amour de la propriété » est devenu notre inéluctable destin
? Jusqu'à présent, seul l'amour du fini a déclaré « l'être ». On sait
maintenant les conséquences désastreuses de la domination de l'amour du fini
sur la pensée. Pour autant, rien n'en a rompu le règne. L'amour du fini s'est
déplacé et métamorphosé, mais, en ses multiples formes, il gouverne toujours
la pensée. Est-il inéluctable que celle-ci accueille et réitère encore
l'absurde croyance à la « nature » ? La puissance de cette fiction ne saurait
s'imposer sans fin à nous. Qu'est la philosophie si ce n'est la décision
d'exercer sans restriction l'activité de la pensée ? Par quoi se reconnaît-
elle requise ? Par la production effective de son extension. Mais cette
aspiration bute d'abord sur la restriction que nous lui imposons : celle de
notre appropriation du monde. À quoi la philosophie oeuvre-t-elle ? À
l'abolition de l'entrave principielle et générale qu'est l'amour du fini.
C'est à cette première destruction (avant celle de la « personnalité » puis de
la « nature ») que se consacre ce volume. La métaphysique, que l'on peut
considérer comme le règne de l'amour du fini, asservit l'exercice de la
pensée. Cette dernière ne pourra recouvrer sa puissance qu'en s'en délivrant,
notamment par un anti-humanisme radical.
l'appropriation serait notre véritable voie d'accès au réel ? Devons-nous
considérer que « l'amour de la propriété » est devenu notre inéluctable destin
? Jusqu'à présent, seul l'amour du fini a déclaré « l'être ». On sait
maintenant les conséquences désastreuses de la domination de l'amour du fini
sur la pensée. Pour autant, rien n'en a rompu le règne. L'amour du fini s'est
déplacé et métamorphosé, mais, en ses multiples formes, il gouverne toujours
la pensée. Est-il inéluctable que celle-ci accueille et réitère encore
l'absurde croyance à la « nature » ? La puissance de cette fiction ne saurait
s'imposer sans fin à nous. Qu'est la philosophie si ce n'est la décision
d'exercer sans restriction l'activité de la pensée ? Par quoi se reconnaît-
elle requise ? Par la production effective de son extension. Mais cette
aspiration bute d'abord sur la restriction que nous lui imposons : celle de
notre appropriation du monde. À quoi la philosophie oeuvre-t-elle ? À
l'abolition de l'entrave principielle et générale qu'est l'amour du fini.
C'est à cette première destruction (avant celle de la « personnalité » puis de
la « nature ») que se consacre ce volume. La métaphysique, que l'on peut
considérer comme le règne de l'amour du fini, asservit l'exercice de la
pensée. Cette dernière ne pourra recouvrer sa puissance qu'en s'en délivrant,
notamment par un anti-humanisme radical.
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