- EAN13
- 9791035101541
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 29/07/2019
- Collection
- Histoire ancienne et médiévale
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Concordia
Un idéal de la classe dirigeante romaine à la fin de la République
Philippe Akar
Publications de la Sorbonne
Histoire ancienne et médiévale
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791035101541
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Aux deux derniers siècles de la République, et surtout à partir des tribunats
des Gracques, les membres de la classe dirigeante romaine utilisèrent la
notion de concordia dans les débats qui les opposaient les uns aux autres. Par
leurs discours, ils entreprenaient de garantir ou de restaurer les conditions
nécessaires à cette concorde des citoyens, et surtout à celle des principaux
d'entre eux, les aristocrates, dont l'histoire démontrait qu'elle avait été
réalisée par les ancêtres. Dans un contexte de conflit civil, la notion de
concordia devint un idéal, car elle était conçue comme la condition
indispensable à l'exercice d'un pouvoir de type collégial, c'est-à-dire au
maintien, à la tête d'un empire, d'un groupe, les sénateurs, dont l'égalité de
puissance impliquait qu'ils s'entendissent pour un accès réglé au faîte des
honneurs. Mais parce qu'il s'agissait d'un idéal commun à tous, et alors que
les oppositions entre sénateurs se radicalisaient à la fin de la République,
cette notion devint le lieu d'un conflit politique majeur lorsque la capacité
d'un aristocrate à rétablir ou à maintenir la concorde fut considéré comme un
critère décisif de légitimité. L'échec de ce modèle constitua une des
évolutions qui conduisit alors au premier triumvirat, puis à la dictature de
César, lorsque la concorde ne fut plus cet idéal commun à toute une
aristocratie, mais ce que devait défendre une poignée d'entre eux, et
finalement un seul.
des Gracques, les membres de la classe dirigeante romaine utilisèrent la
notion de concordia dans les débats qui les opposaient les uns aux autres. Par
leurs discours, ils entreprenaient de garantir ou de restaurer les conditions
nécessaires à cette concorde des citoyens, et surtout à celle des principaux
d'entre eux, les aristocrates, dont l'histoire démontrait qu'elle avait été
réalisée par les ancêtres. Dans un contexte de conflit civil, la notion de
concordia devint un idéal, car elle était conçue comme la condition
indispensable à l'exercice d'un pouvoir de type collégial, c'est-à-dire au
maintien, à la tête d'un empire, d'un groupe, les sénateurs, dont l'égalité de
puissance impliquait qu'ils s'entendissent pour un accès réglé au faîte des
honneurs. Mais parce qu'il s'agissait d'un idéal commun à tous, et alors que
les oppositions entre sénateurs se radicalisaient à la fin de la République,
cette notion devint le lieu d'un conflit politique majeur lorsque la capacité
d'un aristocrate à rétablir ou à maintenir la concorde fut considéré comme un
critère décisif de légitimité. L'échec de ce modèle constitua une des
évolutions qui conduisit alors au premier triumvirat, puis à la dictature de
César, lorsque la concorde ne fut plus cet idéal commun à toute une
aristocratie, mais ce que devait défendre une poignée d'entre eux, et
finalement un seul.
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