DYNAMIQUE DES COMMUNICATIONS DANS LES GROUPES
EAN13
9782200243142
ISBN
978-2-200-24314-2
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Collection
AC.PSY SOCIO.
Dimensions
24 x 16 cm
Poids
386 g
Langue
français
Code dewey
302.3
Fiches UNIMARC
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Dynamique Des Communications Dans Les Groupes

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Armand Colin

Ac.Psy Socio.

Indisponible
Chapitre 1

Communication
et théorie de l'information

Principes généraux

Le mot « communication » vient du latin communicatio : « mise en commun, échange de propos, action de faire part » (Le Robert). La communication permet aux personnes d'établir entre eux des liens psychologiques et sociaux, elle relève d'un processus continu de construction des relations sociales. Communiquer, c'est échanger du sens, du lien.

D'une façon générale, il y a communication chaque fois qu'un organisme quelconque, et un organisme vivant en particulier, affecte un autre organisme en le modifiant ou en modifiant son action à partir de la transmission d'une information (et non par une action directe, telle que celle qu'exerce une force physique mettant en jeu une énergie).

Les processus de communication se repèrent dans des domaines très variés (monde physique, animal ou humain) et reposent sur des phénomènes directement observables.

Une façon simple d'aborder les problèmes de communication consiste à utiliser le schéma de Lasswell et les modèles proposés par la théorie de l'information et la cybernétique.

En 1948, le sociologue américain Lasswell examine la communication à partir de cinq questions fondamentales :

– Qui ?
– Dit quoi ?
– Par quel moyen ?
– À qui ?
– Avec quel effet ?

L'acte de communication se ramène ainsi au schéma suivant :images

Vers 1949, Shannon, ingénieur des télécommunications, se penche sur la transmission de 1'information et élabore un schéma qui se décompose en différents éléments : émetteur, récepteur, canal, code, message.

À la même époque, le cybernéticien N. Wiener ajoutait à ce schéma linéaire des éléments de régulation : le feed back (l'information en retour). Le point de vue de la cybernétique est en effet marqué par l'importance accordée aux processus d'ajustement dans la poursuite d'une action. L'émission d'un message entraîne des réactions dont les effets influencent en retour l'émetteur qui réajuste ainsi son message à partir de ces informations.images

L'émetteur désigne la source de l'émission (une machine, un animal, un individu).

Le récepteur désigne le destinataire du message.

Le message, le contenu de la communication, correspond à l'ensemble des signes perceptibles qui vont stimuler le récepteur et lui apporter de l'information.

Le canal permet la transmission de l'information de l'émetteur au récepteur, c'est la voie de circulation des messages. On peut le définir par les moyens physiques qui stimulent le récepteur : moyens sonores, visuels, etc. Les caractéristiques du canal vont déterminer les contraintes et les limites dans la transmission du message.

Le code : le processus de codage correspond à la transformation d'une information en signes repérables. Les signes dont la nature dépend du canal utilisé s'articulent suivant un système de règles. Le processus de décodage est possible si le récepteur perçoit et identifie les signes et comprend les règles qui les combinent : répertoires des codes identiques et règles de décodage semblables.

Les bruits : la notion de bruit recouvre les phénomènes parasites qui vont dénaturer le message et rendre sa compréhension difficile. Ces bruits vont de l'interférence entre plusieurs messages par l'utilisation du même canal aux dégradations du message entre le moment de l'émission (codage) et le moment de la réception (décodage).

Le référent se rapporte aux éléments de la situation et du contexte qui ont amené l'émetteur à formuler son message.

Fonctions du message

À partir de ces modèles, psychologues et linguistes ont défini les fonctions d'un message.

Skinner distingue, en 1947, deux types de messages :

– ceux qui consistent à agir sur l'environnement et en particulier sur autrui, ce sont les demandes (mands) ;
– ceux qui visent à se repérer dans l'environnement en étiquetant les différents objets et événements ; ce sont les dénominations (tacts) ;

Ainsi, pour le très jeune enfant, le message « poupée » signifie une demande : « donne-moi ma poupée », ou une désignation : « voici ma poupée ».

Zajonc, dans son Traité de psychologie expérimentale (1966), propose de différencier trois types de communication :

– La communication incidente, dans laquelle l'émetteur fournit une information sans avoir l'intention de le faire ou sans s'en rendre compte. L'interlocuteur interprète certains « indices » porteurs d'une information qui n'est pas forcément consciente chez l'émetteur.
– La communication consommatoire repose sur les échanges liés à l'expression d'un état émotionnel. Cette communication met en jeu les motivations des interlocuteurs qui vivent cette communication et y sont impliqués.
– La communication instrumentale répond à une finalité, à un but. Le message cherche à produire un effet, une réaction du récepteur. Il y a modulation, adaptation du message en fonction de cet effet.
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