Aujourd'hui je décide de travailler dans l'espace du retard

On pourrait s’attendre à trouver dans le journal d’une jeune plasticienne des croquis, des dessins. Surtout s’il correspond à une période de création. À peine devinera-t-on entre les lignes dans celui d’Irène Mascret Bina des ébauches de descriptions, l’esquisse d’un geste créateur. Cette diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et de l’Institut européen des Arts Céramiques de Guebwiller qui vit et travaille actuellement dans la région de Strasbourg a préféré ici évoquer l’ absence, ou plutôt le retard – de l’artiste, de l’œuvre, on ne sait plus bien… peut-être même des deux… Ce qu’on comprend très vite par contre c’est que si la jeune femme dit recourir au dessin pour exprimer ce qu’elle ne peut par les mots, les mots, manifestement, lui permettent d’exprimer, et très bien, tout ce qu’elle ne pourrait par le dessin…