Confidences à marée basse

Quand Francesco tombe par hasard sur les notes personnelles qu'une passagère a oubliées sur le pont du bateau qui relie les îles Éoliennes au port de Naples, il devine déjà qu'il a entre les mains la pièce la plus précieuse de sa collection : les confidences d'une femme d'âge mûr qui livre à ses yeux les mots brûlants d'une passion clandestine. Transporté dans les méandres d'un coeur de femme, cette découverte lui fournit la clef inattendue d'une énigme. Dans le lointain, se dessine la silhouette des volcans qui projettent à tout moment leur ombre inquiétante sur le roman. Le ressac de la mer rythme chaque page, tel un chronomètre rappelant aux hommes la marche inexorable du temps... Catherine Ballester est fille de l'exode, celui qui a mené sa mère d'Espagne en Algérie, au lendemain de la guerre civile, puis ses parents en France, contraints à fuir le pays après la déclaration d'indépendance. Poursuivant le périple de sa famille, d'une rive à l'autre de la Méditerranée, elle a quitté à son tour l'Hexagone pour s'installer à Rome. Dans la lignée de L'Ombre d'un Remords et des Empreintes digitales, l'auteur continue de sonder l'âme féminine, ajoutant avec ses Confidences un nouveau chapitre à l'aventure que signifie être femme. Des notes abandonnées sur le pont d'un bateau et recueillies par un passager curieux donnent le point de départ de ce grand voyage en pleine mer, au gré des pensées d'une inconnue. La douceur des embruns panse les maux de l'âme mais ne les fait pas disparaître pour autant. Et c'est une femme bercée par le ressac qui dévoile - semblable à une fusée de détresse - une part de sa vie tumultueuse en quête de liberté. Loin de sombrer dans les abysses d'un voyeurisme mal placé, Catherine BALLESTER nous livre les Confidences à marée basse d'une femme pleine de force et de vulnérabilité. Pris dans les filets de son récit bouleversant, on en redemande.