Théroigne de Méricourt. Une femme mélancolique sous la Révolution, une femme mélancolique sous la Révolution
EAN13
9782020103817
ISBN
978-2-02-010381-7
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
FICTION ET CIE (105)
Nombre de pages
320
Dimensions
0,1 x 0,1 x 0,1 cm
Poids
501 g
Langue
français
Code dewey
944.04
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Théroigne de Méricourt. Une femme mélancolique sous la Révolution

une femme mélancolique sous la Révolution

De

Seuil

Fiction Et Cie

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Seule peut-être la Révolution française aura engendré de pareils destins, aussi fulgurants, aussi extraordinaires. Théroigne de Méricourt est née paysanne, en 1762, dans l’Ardenne belge ; entre vingt-cinq et trente ans, elle est l’une des grandes figures révolutionnaires ; et, en 1794, à la chute de Robespierre, elle sombre dans la folie, à peine âgée de trente-deux ans. Elle vivra encore vingt-trois années, enfermée jusqu’à sa mort en 1817. De mythe vivant, elle deviendra légende dans les poèmes de Baudelaire, dans l’œuvre de Michelet et, plus tard, sous les traits de Sarah Bernhardt.
Avant les Etats généraux, Théroigne est une demi-mondaine, entretenue par un marquis jaloux. Elle se fait escroquer par un castrat de la chapelle Sixtine qui lui fait miroiter une carrière de musicienne en Italie.
À la faveur du combat pour la liberté, elle se construit une identité nouvelle, ouvre un salon à Paris et fonde une société patriotique. Elle devient alors la cible de la presse royaliste qui fait d’elle une libertine sadienne. Parée de cette légende, elle est accusée d’espionnage, livrée à la justice autrichienne, puis libérée par l’empereur Léopold qui reconnaît son innocence.
En 1792, au sommet de sa gloire, elle s’allie aux Girondins et devient l’une des figures de proue du féminisme guerrier en réclamant la levée de « bataillons d’amazones » pour combattre les monarchies aux frontières.
En pleine Terreur, le délire s’empare d’elle : la folie la sauvera de la guillotine. Malheureusement, l’Histoire ne respecte pas les héroïnes romanesques : elle sera, dans l’état si lamentable de la fin de sa vie, à travers le discours d’Esquirol, fondateur de l’asile moderne, un cas célèbre de mélancolie.
La Révolution française, la revendication féministe, la folie. La folie restera illuminée par le mythe, la Révolution en aura fait une grande image, le féminisme moderne l’a reconnue depuis longtemps comme l’une de ses plus belles pionnières.
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