Matatoune V.

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Pourquoi ce titre « vagabonderautourdesoi »? Qu’on parte à l’autre bout du monde, au bout de notre rue, qu’on se concentre sur la lecture d’une phrase, à la vue d’un tableau, à l’écoute d’une musique, à la vue d’un film, d’une pièce de théâtre, etc. j’ apprends chaque jour un peu sur le monde et sur moi ! (…)

Agnès Signani

Maia

18,00
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11 juin 2021

Histoire familiale

Au pays de Longwy, en Lorraine, Agnès Signani présente l’histoire d’une famille tout au long du XXè siècle. En fait, il s’agit d’un récit autobiographique puisque « l’instit » est la mère de l’auteure. Le lecteur l’apprend vers la fin.
Ainsi, pour Geneviève, le destin ne l’a pas épargnée ! Malgré une petite enfance heureuse, tout s’effondre avec le décès de sa mère puis avec celui de son père !
Heureusement, elle n’a pas vécu de placements successifs car elle est recueillie par son oncle et sa tante. Très absorbés par leur café de village et même si les marques d’affection sont rares, ils ont su créer une atmosphère qui va lui permettre de se consacrer à ses études et devenir à son tour, passeuse de savoirs.
Adulte sérieuse et travailleuse, Geneviève le prouve tous les jours dans sa façon de concevoir son métier mais aussi avec son amour pour Jean.
Ensemble, leur famille s’épanouit. Marie est leur première fille. Six années la séparent de sa cadette, Annie, surnommée Rastapoil par son père. Entre, il y a Mireille qui essaye de se distinguer souvent par des colères incontrôlées.
Le récit prend racine dans ce bout de Lorraine coincée par les frontières luxembourgeoise et belge. Sur ordres de Louis XIV, Vauban y a construit un fort défensif. Les Hauts-Fourneaux ont entaché le ciel de leurs fumées crasseuses jusqu’en 1976. Mais le canton produit aussi encore de magnifiques émaux que Louis Majorelle a mis en lumière dans les vitraux du siège des aciéries.
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La fille de René Char raconte

Stock

19,50
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9 juin 2021

Je le recommande

La plongée dans le passé de Marie-Louise Begue dite Malou est présentée par Alice Casado dans son récit Sois la bienvenue. Seulement, celui-ci n’est pas ordinaire puisque cette jeune fille confiée à l’Assistance Publique dès l’âge de 5 ans va associer brièvement son parcours à celui du poète René Char.

Marcelle Reine Begue, matricule 505 née le 21 mai 1933 à la Maison des Mères d’Avignon, fille de Malou né de père inconnu va remonter sa filiation avec l’aide de sa petite-fille, la narratrice. Un test ADN vient confirmer ce que la rumeur familiale évoquait : René Char est le père de Marcelle.

Alice Casado associe ses études à son enquête et remonte les fils de son histoire familiale à partir de recherches et courriers divers. Elle détaille ce qu’était la réalité crue des enfants confiés à l’Assistance publique au début du XXè siècle.

L’absence d’éducation dans les relations de Malou et son Inspecteur montre un pouvoir paternaliste où les enfants assistés ont a-priori tous les tords. Les enfants sont maltraités par la brutalité des rouages administratifs mais aussi par les relations avec les familles sans qu’un véritable contrôle s’établisse. De plus, dans leur treizième année, l’enfant devient corvéable à merci jusqu’à sa majorité.
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19,90
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6 juin 2021

Olivier Bal s’impose vraiment dans la cour des grands du polar français !

Dans l’Oregon, au cœur d’une forêt de sequoias où le village de Redwoods est caché aux regards des étrangers, a lieu une série de disparitions qu’Oliver Bal raconte dans La forêt des disparus, son nouveau thriller. Paul Green, son héros journaliste, reprend du service bien malgré lui mais, pas pour nous, un vrai plaisir !
Après l’Affaire Clara Miller,- Olivier Bal la résume au chapitre 3- Paul Green s’aperçoit qu’il doit s’occuper de sa propre vie plutôt que de scruter celle des autres. Au cœur du Parc National de Redwood, il traverse la forêt de conifères quand survient une panne automobile l’obligeant à s’arrêter. Devant lui, un chalet qu’il achète et depuis cinq ans s’y terre.
Devenu l’étranger, il est celui dont la tête sera mise à prix un mois après le début de l’enquête. Car une nouvelle randonneuse est portée disparue, mais presque en même temps, une enfant du pays, Charlie La Boueuse, 13 ans, s’est aussi volatilisée !
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Axel SENEQUIER

Quadrature

16,00
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2 juin 2021

Une belle découverte !

Les nouvelles écrites lors du confinement par Axel Sénéquier sont regroupées sous ce titre magnifiquement poétique Le bruit du rêve contre la vitre. Avec cette pandémie, nos rêves se sont bloqués sur un monde qu’on a du précipitamment mettre en sommeil. Est-ce que nos rêves ont fait du bruit en se cognant contre cette réalité ? Vont-ils en faire d’autres ? Axel Sénéquier nous livre avec brio sa vision optimiste de notre monde plus adaptable que nous l’avions imaginé.

Douze nouvelles sont présentées comme les douze mois d’une année tellement particulière où le rythme effréné du monde s’est arrêté net. Elles décrivent l’emprise, l’engagement, la charge mentale, la crise de la quarantaine, le monde du travail mais aussi le comas ou la nature préservée, etc.

Douze nouvelles qui racontent au fil des pages un aspect auquel nous avons été confronté de près, de loin, mais sous un angle particulier : Une SDF est riche de sa faculté d’observation. Une vilaine arriviste va devoir accepter l’échec. Un père comprend ce qu’est la charge mentale. Des réunions en visio s’abotent une carrière. Etc.
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29 mai 2021

Jonathan Coe et moi ...

Jonathan Coe propose avec Billy Wilder et moi un roman quelque peu nostalgique sur la grandeur déchue d’Hollywwod, à travers la figure bourrue, drôle et tendre à la fois du réalisateur-scénariste tout en racontant la complexité de sa création.
Du haut de ses 57 ans, Calista Frangopoulos est talentueuse. Elle est une compositrice renommée, même si elle passe, actuellement, une période plutôt silencieuse. Elle a su élever deux filles merveilleuses qui prennent leur envol dans deux directions différentes mais qu’elles choisissent. Du coup, vient le temps des réflexions sur la vie qui passe, qui est passée et les choix qu’il faut opérer pour poursuivre son chemin.
C’était le même sentiment qu’elle avait senti lorsqu’elle avait fait la connaissance de Billy Wilder, lors de son voyage en Californie lorsqu’elle se faisait appelée Cal du haut de ses tout juste vingt un ans.
Le réalisateur voyait sa côte de popularité baissée devant la nouvelle génération de « barbus » et après « ce film avec les requins ». Avec son complice scénariste I.A.L. Diamont, le taciturne qui ne sourit jamais, il s’était mis en tête de redevenir le chouchou d’Hollywood avec un nouveau film Fedora dont Jonathan Coe nous raconte la réalisation. Billy Wilder y déconstruit le mythe hollywoodien dans un cinéma d’auteur qui affirme la précision du scénario.
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